05.09.08 - TPIR/MEURTRE - PROCHAIN PROCES DU MEURTRIER PRESUME D'UN AGENT DU TPIR

Arusha, 05 septembre 2008 (FH) - Le procès de l'Ivoirien Armandi Guehi, meurtrier présumé de sa compagne, Angèle Kosiah Sama qui travaillait pour le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pourrait s'ouvrir en octobre trois ans après les faits, devant un tribunal tanzanien.

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Le corps de Sama, également de nationalité ivoirienne, avait été découvert par la police locale en octobre 2005, dans le district de Hai, à environ 50 kilomètres à l'ouest d'Arusha, la petite ville tanzanienne qui abrite le siège du TPIR. La victime était portée disparue depuis une semaine.

Lucas Ngoboko, le chef de la police dans la région de Kilimanjaro dont fait partie le district de Hai, a indiqué jeudi à l'agence Hirondelle que ses services avaient terminé les enquêtes et remis le dossier au Parquet de la région le 5 décembre 2007.

M.Guehi, qui a toujours nié toute implication dans cet assassinat, avait été interpellé peu après la découverte du corps. Il est depuis emprisonné à Moshi. Selon les premières enquêtes, il demeure l'unique suspect du meurtre de sa compagne, a ajouté M.Ngoboko. Celle-ci serait notamment venu à deux reprises dénoncer aux services de sécurité des Nations Unies des actes de violence de son mari.

Les enquêtes préliminaires menées par la police immédiatement après la disparition de Mme Sama, avaient révélé que le couple avait été aperçu pour la dernière fois le 3 octobre 2005, à bord d'une Toyota RAV 4 de couleur bleue, sur la route du lieu de travail au TPIR, où ils ne sont jamais arrivés.

Selon des témoins, l'herbe à l'endroit où fut retrouvé le corps, avait été froissée et aplatie, ce qui laissait penser que la victime avait dû se défendre tant qu'elle pouvait.

« Je suis contente d'entendre que le procès va commencer en octobre. La famille et l'enfant de la victime seraient soulagés de voir le suspect du crime en répondre», a dit à l'agence Hirondelle, la chargée du genre au TPIR, Elsie Effange-Mbella.

Elle a indiqué que le TPIR avait un intérêt dans l'affaire et souhaitait que le procès se déroule conformément à la loi.

NI/ER/PB/GF

© Agence Hirondelle