Ces accords, fruit de longues et laborieuses négociations, à Arusha (Tanzanie), actuellement siège du TPIR, avaient été signés le 3 août 1993.
"Le major Nzuyonemeye avait une attitude positive par rapport à l'accord de paix", a affirmé le témoin, qui déposait sous le pseudonyme N1 pour des raisons de sécurité.
Le major commandait alors le bataillon de reconnaissance, une des meilleures unités de l'armée rwandaise, à l'époque.
N1, 20ème témoin de la défense du major Nzuwonemeye, a indiqué qu'il était voisin de l'accusé, qu'ils se fréquentaient et partageaient souvent un verre.
Selon ce témoin qui s'est présenté comme l'un des négociateurs des accords de paix, les officiers supérieurs de l'armée rwandaise soutenaient, dans leur ensemble, le processus de paix.
Nzuwonemeye est jugé avec son ancien subalterne au bataillon de reconnaissance, le capitaine Innocent Sagahutu, ainsi qu'avec les anciens chefs d'Etat-major de l'armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana. Ces deux derniers ont déjà terminé leur défense et le capitaine sera le dernier à présenter ses témoins.
Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, les quatre officiers plaident non coupables.
Leur procès qui a débuté en septembre 2004 a repris ce jour aprés avoir été suspendu depuis près de 2 mois.
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