11.09.08 - TPIR/BUTARE - NDAYAMBAJE VOULAIT LA PAIX, SELON UN TEMOIN

Arusha, 11 septembre 2008 (FH) - Elie Ndayamabaje, en procès devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), aurait lancé un appel au retour de la paix lors de sa deuxième investiture, en 1994, comme maire de Muganza (sud du Rwanda), selon un témoin entendu jeudi.

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M. Ndayambaje fut à nouveau porté à la tête de cette commune en juin 1994 alors qu'il avait quitté ce poste en 1992 pour aller faire des études.

« Il a demandé à chacun de faire en sorte que la paix revienne dans la région », a raconté le témoin désigné par le nom de code KP, niant que l'accusé ait jamais incité aux massacres de Tutsis dans sa commune.

KP, le 21e témoin cité par Ndayambaje, a par ailleurs affirmé que l'ex-maire avait appelé à la restitution des biens pillés et à la réconciliation. Il a expliqué qu'il était resté sur les lieux durant toute la cérémonie d'investiture et avoir entendu le discours de Ndayambaje qui a duré, selon lui, environ un quart d'heure.

Le témoin, qui était interrogé par Claver Sindayigaya, l'un des avocats de l'ancien responsable administratif, devait ensuite être confronté aux questions de la partie adverse.

L'ex-maire est jugé avec cinq autres accusés, dans l'affaire dite « Butare ». Tous les six accusés, parmi lesquels l'ex-ministre de la Famille et de la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko, plaident non coupables des crimes de génocide et des crimes contre l'humanité portés contre eux.

Leur procès, le plus ancien et le plus lent du tribunal, a débuté en juin 2001.

La chambre est présidée par le juge tanzanien, William Hussein Sekule, assisté de la Malgache Arlette Ramaroson et de l'Ougandaise Solomy Bossa.

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