Nzuwonemeye commandait, en 1994, le bataillon de reconnaissance, une des meilleures unités de l'armée rwandaise de l'époque.
Leatitia, qui déposait en langue rwandaise, a indiqué que des gens en quête de sécurité avaient commencé à affluer à son domicile le 7 avril 1994, au début du génocide. « J'ai quitté (Kigali) avec toutes les personnes qui étaient venues dans notre maison », a affirmé l'épouse de Nzuwonemeye, expliquant que la situation ne cessait de se détériorer dans la capitale rwandaise.
Alors enceinte de 7 mois, elle s'est réfugiée, avec tout ce groupe, à Kilinda, dans la préfecture de Kibuye (ouest), laissant son mari au front, a-t-elle dit.
Sa déposition, la 20ème pour la défense de Nzuwonemeye, n'a pas touché le fond des accusations portées contre l'officier. Le procès se poursuivra mardi matin avec l'audition d'un autre témoin.
Nzuwonemeye est jugé avec son ancien subalterne du bataillon de reconnaissance, le capitaine Innocent Sagahutu, ainsi qu'avec les anciens chefs d'Etat-major de l'armée et de la gendarmerie, le général Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana. Ces deux derniers ont déjà terminé leur défense et le capitaine sera le dernier à présenter ses témoins.
Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, les quatre officiers plaident non coupables.
Leur procès a débuté en septembre 2004.
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