10.11.08 - TPIR/BUTARE - UN EX-MAIRE NIE AVOIR PARTICIPE AU GENOCIDE

Arusha, 10 novembre 2008 (FH) - L'ancien maire Elie Ndayambaje, jugé au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a rejeté lundi les accusations selon lesquelles il aurait été renommé à son poste en 1994 en récompense de son zèle dans les massacres de Tutsis.

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"C'est complètement faux. J'ai été nommé à nouveau maire de Muganza (sud), parce que je le méritais", a déclaré l'accusé qui était interrogé par son avocat canadien, Pierre Boulé.

Ndayambaje fut à nouveau porté à la tête de sa commune en juin 1994, un poste qu'il avait quitté deux ans plus tôt pour poursuivre ses études.

Réfutant l'allégation selon laquelle il aurait conspiré avec d'autres responsables en vue d'exterminer les Tutsis dans sa préfecture natale de Butare (sud), l'ancien maire a affirmé qu'il n'était influent ni au niveau national, ni au niveau préfectoral.

Sa déposition était suspendue depuis une semaine car l'ex-maire et l'un de ses 5 co-accusés, l'ancien préfet de Butare, Alphonse Nteziryayo, étaient malades.

La chambre n'a cependant pas pu siéger toute la journée lundi, Nteziryayo se sentant à nouveau très faible. Les débats reprendront mardi matin.

Les autres accusés dans cette affaire dite "Butare" sont l'ex-ministre de la Famille et de la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko, son fils Arsène Shalom Ntahobali, un autre ex-préfet de Butare, Sylvain Nsabimana et l'ancien maire de Ngoma, Joseph Kanyabashi.

Jugés pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, tous les six plaident non coupables. Ils sont détenus depuis plus de dix ans, deux d'entre eux l'étant depuis 13 ans.

NI/ER/GF

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