La France insoumise a présenté mercredi les textes de sa "niche" parlementaire du 27 novembre, à commencer par une proposition de résolution demandant au gouvernement d'agir pour "faire respecter le droit international, dont le droit à l'autodétermination du peuple palestinien".
Neuf textes figurent au programme de cette journée annuelle dédiée à LFI. Tous ne pourront pas être étudiés, alors que les débats se terminent obligatoirement à minuit.
La proposition de résolution invite notamment le gouvernement à "appliquer les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale à l'encontre de Benyamin Netanyahu, ainsi que son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, conformément aux obligations internationales de la France".
LFI demande également que la France incite la Commission européenne à dénoncer l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël; souhaite qu'elle adopte des sanctions "financières, économiques, diplomatiques" de manière à "veiller au respect par Israël de tous les avis, les ordonnances et les décisions de justice de la Cour internationale de justice et de la Cour pénale internationale qui concernent le conflit israëlo-palestinien"; invite le gouvernement à rejoindre le groupe de la Haye.
Ce groupe de neuf pays s'est constitué en janvier avec pour objectif de réaffirmer les principes de la justice internationale, mettant l'accent sur le droit inaliénable à l'autodétermination des peuples.
La France insoumise souhaite mettre en débat une deuxième proposition de résolution, invitant le gouvernement à s'opposer à l'adoption de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur. Une proposition similaire du RN avait été jugée irrecevable l'an dernier.
En troisième position - sachant que le groupe peut encore changer l'ordonnancement des textes - une proposition de loi visant à la nationalisation d'Arcelor Mittal France, puis un texte visant à interdire l'importation en France de produits agricoles et denrées alimentaires contenant de l'acétamipride et à abroger la loi dite "Duplomb" visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur.
Celle-ci n'avait pu être examinée dans l'hémicycle en raison du vote d'une motion de rejet déposée par le rapporteur du texte lui-même, Julien Dive (LR).
Suivent encore d'autres propositions de loi sur la gratuité des parkings des hôpitaux, la défiscalisation des pensions alimentaires perçues, l'égalité d'accès au service public postal en outre-mer, l'exonération de paiement de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les apprentis, et enfin la proposition de loi d'abrogation de la retraite à 64 ans.
Manière pour LFI de souligner qu'elle n'y a pas renoncé, alors qu'elle s'apprête à voter contre la suspension de la réforme arrachée de haute lutte par le PS, qui doit être discutée dans le cadre de l'examen du budget de la Sécurité sociale.

