L'Allemagne veut inclure des questions sur l'Holocauste dans ses tests de naturalisation

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Berlin prévoit d'introduire dans ses tests pour acquérir la nationalité allemande des questions sur l'Holocauste, Israël et le judaïsme en réponse notamment à la montée de l'antisémitisme, a indiqué la ministre de l'Intérieur, dans un entretien à paraître jeudi.

"L'antisémitisme, le racisme et toute forme de mépris de l'humanité exclut la possibilité d'être naturalisé", a déclaré Nancy Faeser, dans un entretien à l'hebdomadaire Der Spiegel.

La recrudescence d'actes antisémites en Allemagne depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza après l'attaque du 7 octobre dernier a poussé le gouvernement d'Olaf Scholz à s'interroger sur les conditions de naturalisation qu'il vient justement d'assouplir cette année.

"L'Allemagne a une responsabilité particulière envers les juifs et l'Etat d'Israël après l'Holocauste, crime contre l'humanité qu'elle a commis", a souligné la ministre.

Ceux qui veulent devenir Allemands doivent savoir "ce que cela signifie et s'engager à assumer cette responsabilité de l'Allemagne" qui fait partie de "l'identité" du pays, a déclaré Nancy Faeser.

Cet engagement doit être "clair et crédible", a-t-elle ajouté.

L'entreprise d'extermination systématique menée par l'Allemagne nazie a conduit à la mort de six millions de juifs.

Parmi les futures questions inclues dans le test de naturalisation, Der Spiegel a notamment cité: Comment s'appelle le lieu de culte des juifs ? Quand l'Etat d'Israël a-t-il été fondé ? Pourquoi l'Allemagne a-t-elle une responsabilité particulière vis-à-vis d'Israël ?

Le 19 janvier dernier, les députés allemands ont adopté une loi assouplissant les conditions d'obtention de la nationalité.

Avec la nouvelle législation, il est possible d'obtenir un passeport allemand après avoir vécu cinq ans dans le pays et non huit comme auparavant.

En cas d'intégration jugée particulièrement réussie (liée au travail ou à un engagement bénévole), la naturalisation devient possible après un séjour de trois ans en Allemagne.