Libération d'un responsable libyen: l'Italie accuse la CPI d'avoir mal rédigé son mandat d'arrêt

Le gouvernement italien a imputé mercredi à un mandat d'arrêt mal rédigé la responsabilité de la libération et de l'expulsion d'Osama Almasri Najim, chef de la police judiciaire libyenne, recherché par la Cour pénale internationale (CPI).

Le mandat d'arrêt transmis en janvier aux autorités italiennes par la CPI après l'arrestation à Turin (nord) du Libyen, recherché pour crimes de guerre, était truffé "d'imprécisions, d'omissions, d'incohérences et conclusions contradictoires", a déclaré le ministre italien de la Justice Carlo Nordio devant les députés à Rome.

Le ministre reproche notamment au document d'être imprécis sur les dates auxquelles les crimes imputés au Libyen ont censés avoir été commis, évoquant ici des faits partant du mois de février 2011 ou de février 2015.

Devant ces "contradictions patentes, grossières et graves", "toute autre initiative de ma part aurait été inappropriée et hâtive", a-t-il estimé.

M. Nordio a aussi pointé du doigt d'autres problèmes de fond et de forme, notamment que le document était rédigé en anglais avec des extraits en arabe, expliquant selon lui l'incapacité du gouvernement à donner suite au mandat d'arrêt de la CPI.

Arrêté le 19 janvier, Osama Almasri Najim a été libéré et ramené à Tripoli à bord d'un avion de l'armée de l'air italienne deux jours plus tard.

Le rapatriement d'Osama Almasri Najim a provoqué une vive polémique politique en Italie. Une plainte a été déposée contre la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, et un tribunal spécial saisi.

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