Anciens chefs d'Etat d'Afrique subsaharienne condamnés par la justice

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Avant Hissène Habré, condamné lundi à la prison à vie pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, d'autres ex-chefs d'états d'Afrique subsaharienne, comme Charles Taylor, Moussa Traore et Jean-Bedel Bokassa, ont été condamnés pour des crimes analogues ou des répressions sanglantes.

- Sierra Leone : Charles Taylor -

L'ex-président du Liberia a été condamné en mai 2012 à 50 ans de prison pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre commis lors de la guerre civile dans la Sierra Leone voisine (1991-2001), sentence confirmée en appel en septembre 2013. Taylor, jugé depuis juin 2007 par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), délocalisé aux Pays-Bas pour raisons de sécurité, est le premier ex-chef d'Etat condamné par la justice internationale depuis le tribunal militaire de Nuremberg.

- Mali : Moussa Traore -

L'ancien président malien, renversé en 1991 après 23 ans de pouvoir et avoir réprimé dans le sang un soulèvement populaire, a été condamné à mort deux fois, pour "crimes politiques" en 1993, et avec son épouse "pour crimes économiques" en 1999, avant que les sentences ne soient commuées en prison à perpétuité. Graciés en 2002.

- Centrafrique : Bokassa -

L'ex-empereur de Centrafrique (1965-1979) a été condamné à mort en 1987 notamment pour avoir ordonné le massacre d'enfants. Sa peine a été commuée en travaux forcés à perpétuité puis en réclusion. Libéré en 1993 trois ans avant sa mort.

- Mengistu et Ravalomanana par contumace -

MARC RAVALOMANANA

L'ex-président malgache (2002-2009) est sous le coup de plusieurs condamnations par contumace. Il a notamment été condamné en août 2010 aux travaux forcés à perpétuité pour la mort de 36 manifestants abattus par sa garde en 2009. Assigné à résidence à son retour d'exil en octobre 2014, il a été libéré en mai 2015.

MENGISTU HAILE MARIAM

Reconnu coupable de génocide pendant la période de la "Terreur rouge" (1977-1978) en Ethiopie, il a été condamné en 2007 à la prison à vie par contumace, puis condamné à mort en appel en 2008. Il vit en exil au Zimbabwe depuis le renversement de son régime militaro-marxiste, en 1991.