Attentat Nice: le gouvernement du Brésil va renforcer la sécurité des JO de Rio

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Le président par intérim du Brésil, Michel Temer, va se réunir en urgence avec des ministres vendredi afin de renforcer la sécurité des JO de Rio après l'attentat de Nice, a annoncé la présidence à l'AFP.

M. Temer doit tenir une réunion d'urgence à Brasilia à partir de 16h00 locales (19h00 GMT) avec ses ministres de la Défense et de la Justice, Raul Jungmann et Alexandre de Moraes, ainsi que le responsable du renseignement, Sergio Etchegoyen, selon la présidence.

"Nous sommes en train de revoir et d'amplifier nos contrôles, même si ça représente une gêne de plus pour ceux qui vont participer ou assister aux jeux Olympiques, mais c'est nécessaire au nom de la sécurité de tous", avait dit M. Jungmann plus tôt au site d'information G1.

"Nous pensons que nous allons devoir intensifier le système de contrôle de sécurité", a-t-il ajouté. "Nous allons devoir augmenter le nombre de checkpoints, de contrôles à faire, outre d'autres mesures".

Lors d'une conférence de presse au siège de la présidence, M. Etchegoyen a indiqué que les inquiétudes liées aux JO étaient "montées d'un cran".

Le responsable du renseignement brésilien a cité parmi les nouvelles mesures de sécurité : "plus de points de contrôle, plus de barrières, certaines restrictions de circulation". "Il est important que la presse nous aide pour que la population comprenne qu'on échange un peu de confort contre beaucoup de sécurité", a-t-il ajouté.

M. Etchegoyen a précisé qu'une réunion s'était tenue dans la matinée au siège de l'Abin (Agence brésilienne de renseignement) "avec des représentants français pour que nous puissions obtenir de nouvelles informations, des détails, qui nous aident dans notre dispositif".

Au moins 84 personnes ont été tuées jeudi soir par un Tunisien de 31 ans conduisant un camion qu'il a lancé sur la foule massée sur la Promenade des Anglais pour le feu d'artifice du 14-Juillet.

La France a été informée d'un projet d'attentat contre des athlètes français lors des JO de Rio (5-21 août), selon le chef des services de renseignement militaire cité dans un document officiel. Ce projet a été évoqué lors de l'audition du général Christophe Gomart, patron de la Direction du renseignement militaire (DRM), devant une commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015 à Paris (147 morts).

Début juillet, le ministre de la Justice brésilien, Alexandre de Moraes, avait indiqué qu'un acte terroriste à Rio pendant les JO-2016 (5-21 août) était une "possibilité" mais "pas une probabilité".

Quelque 85.000 membres des forces de sécurité - 47.000 policiers et 38.000 militaires - seront mobilisés pour assurer la sécurité des 10.500 athlètes mais aussi des officiels, journalistes et 500.000 touristes du monde entier attendus pour les Jeux.