L'Egypte annonce une enquête sur des violations dénoncées par HRW

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La justice égyptienne mène une enquête sur des violations dénoncées par Human Rights Watch (HRW), a révélé jeudi le procureur général, alors que les autorités annoncent de nouvelles mesures pour les droits de l'Homme.

L'ONG américaine avait estimé que la torture de détenus politiques en Egypte constituait "probablement un crime contre l'humanité", dans un rapport publié en septembre qui avait provoqué l'ire des autorités égyptiennes.

Les investigations du parquet, qui ont débuté fin octobre, visent à "établir la vérité et prendre les mesures juridiques nécessaires en fonction des résultats", a déclaré le procureur général Nabil Sadek dans un communiqué en anglais.

Depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi à l'été 2013, les organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent régulièrement l'autoritarisme et les violations commises par le régime du président Abdel Fattah al-Sissi.

L'administration Obama avait gelé l'aide militaire américaine à l'Egypte en 2013.

Une loi visant à renforcer le contrôle de l'Etat sur les ONG égyptiennes, déjà sous pression, a particulièrement embarrassé les alliés du Caire.

Le communiqué du parquet a été rendu public lors d'une conférence portant sur les droits de l'Homme, dévoilant un changement de ton de l'Egypte sur la question.

Plusieurs mesures en faveur des droits et libertés ont été annoncées.

Parmi elles, la formation d'une nouvelle commission destinée à établir une "stratégie nationale pour les droits de l'Homme", le développement des relations avec les organisations nationales et internationales oeuvrant dans ce domaine ou encore la publication d'un rapport annuel sur ce sujet.

"Ce que nous disons ici sera appliqué", a assuré le ministre des Affaires parlementaires Omar Marwane après avoir annoncé ces mesures.

L'Egypte doit atteindre "le point d'équilibre entre la lutte contre le terrorisme et les droits de l'Homme", a déclaré Ahmed Ehab, responsable au ministère des Affaires étrangères pour les droits de l'Homme.