Kosovo : l'ex-Premier ministre, soupçonné de crimes de guerre, part mardi pour la Haye

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Ramush Haradinaj, l'ex-Premier ministre du Kosovo convoqué par la justice internationale qui le soupçonne de crimes de guerre, a annoncé qu'il se rendrait mardi aux Pays-Bas où siège le tribunal spécial international.

"Oui ! Je pars demain", a déclaré lundi soir cet ancien commandant de la guérilla kosovare pendant le conflit de 1998-99, interrogé par la chaîne de télévision privée T7 sur le fait de savoir s'il prenait bien l'avion mardi pour La Haye.

Les médias kosovars estiment que Ramush Haradinaj, qui a démissionné vendredi de ses fonctions de chef du gouvernement, pourrait comparaître mercredi devant le tribunal spécial international.

Créé en 2015, ce dernier est chargé d'enquêter sur les crimes présumés commis par la guérilla albanaise (UCK) au Kosovo principalement contre des Serbes, des Roms et des opposants albanais à l'UCK pendant et après le conflit de 1998-99.

Financé par l'Union européenne et composé de juges internationaux, ce tribunal est toutefois une instance de droit kosovar, installée à La Haye par souci de protection des témoins.

Dernier conflit en ex-Yougoslavie, la guerre du Kosovo entre forces serbes et guérilla indépendantiste kosovare albanaise avait fait plus de 13.000 morts (plus de 11.000 Kosovars albanais, 2.000 Serbes et quelques centaines de Roms).

"J'ai reçu une convocation du tribunal spécial en tant que suspect et je me suis vu offrir la possibilité de m'y rendre en ma qualité de Premier ministre ou en tant que simple citoyen. J'ai choisi la deuxième option", a déclaré vendredi Ramush Haradinaj, 51 ans, à la presse, sans fournir de détails sur les soupçons à son encontre.