01.10.13 - CPI/COTE D’IVOIRE - LA CPI REND PUBLIC UN NOUVEAU MANDAT D’ARRET VISANT LE CAMP GBAGBO

Arusha, 1er octobre 2013 (FH) – La Cour pénale internationale (CPI) a rendu public un mandat d’arrêt visant l’Ivoirien Charles Blé Goudé, un proche de l’ex-président Laurent Gbagbo actuellement détenu au siège de la Cour, à La Haye, aux Pays-Bas, apprend-on mardi.

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Le mandat d’arrêt contre Blé Goudé était sous scellés depuis son émission le 21 décembre 2011. Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président, fait aussi l’objet d’un mandat d’arrêt mais son mari est actuellement le seul suspect entre les mains de la CPI.

Ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo et chef des «jeunes patriotes», milices pro-Gbagbo parfois extrêmement violentes, Charles Blé Goudé a été arrêté le 17 janvier au Ghana après plus d’un an et demi de cavale et extradé dès le lendemain vers la Côte d’Ivoire où il est détenu.Blé Goudé, aujourd’hui âgé de 40 ans, est soupçonné par la CPI d’avoir engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité  (meurtres,  viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains). Ces crimes auraient été perpétrés dans le contexte des violences post-électorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.La chambre préliminaire de la CPI a conclu qu’il y avait des motifs raisonnables de croire qu’au lendemain des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, les forces pro-Gbagbo avaient attaqué la population civile à Abidjan et dans l’Ouest du pays, à partir du 28 novembre 2010. Selon la chambre, le camp Gbagbo ciblait  des civils qu’il pensait être des partisans du candidat de l’opposition, l’actuel président Alassane Ouattara. En tant que membre de l’entourage immédiat de M. Gbagbo, Charles Blé Goudé aurait exercé un contrôle conjoint sur les crimes et apporté une contribution coordonnée et essentielle à la réalisation du plan.  Sous son contrôle, des jeunes auraient été systématiquement recrutés, armés, entraînés et intégrés dans la chaîne de commandement des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes, pour commettre des crimes. ER