La Côte d'Ivoire depuis le coup d'Etat de 1999

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Rappel des dates-clés en Côte d'Ivoire depuis le coup d'Etat de 1999.

- 1999: Coup d'Etat -

Le 24 décembre 1999, Henri Konan Bédié, au pouvoir depuis 1993, est renversé par un coup d'Etat militaire, le premier de l'histoire du pays, mené par le général Robert Gueï.

- 2000: Laurent Gbagbo accède au pouvoir -

Le 26 octobre, l'opposant Laurent Gbagbo devient président à l'issue d'une élection controversée dont ont été exclus Henri Konan Bédié et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara. L'investiture est précédée de trois jours de violences politiques et parfois ethnico-religieuses.

- 2002-2007: pays coupé en deux -

Le 19 septembre 2002, une rébellion armée lance des attaques à Abidjan, Bouaké (centre) et Korhogo (nord). Les rebelles, qui ne réussissent pas à renverser Gbagbo, se replient sur le Nord, en prenant le contrôle.

Le 6 novembre 2004, neuf soldats français sont tués dans un raid de l'armée loyaliste à Bouaké. Les militaires français détruisent une partie de l'aviation ivoirienne. Des manifestations antifrançaises et des exactions provoquent le départ de plus de 8.000 Français. 57 civils ivoiriens sont tués par l'armée française, selon Abidjan.

Le 4 mars 2007, Laurent Gbagbo et le chef de la rébellion Guillaume Soro signent un accord de paix. Le 29, Soro devient Premier ministre.

- 2010: deux présidents -

Le 28 novembre 2010, le second tour de la présidentielle, reportée six fois depuis 2005, oppose M. Gbagbo à Alassane Ouattara.

Le 3 décembre, le pays se retrouve avec deux présidents, le Conseil constitutionnel ayant proclamé la victoire de Gbagbo et la commission électorale celle de Ouattara, reconnu par l'ONU.

- 2011: Gbagbo arrêté, Ouattara investi -

Le 28 mars 2011, après quatre mois de crise post-électorale meurtrière, les forces pro-Ouattara lancent une offensive, prenant en quatre jours le contrôle de quasiment tout le pays.

Le 11 avril, Laurent Gbagbo est arrêté par les Forces républicaines (FRCI) de Ouattara à l'issue d'une bataille de dix jours dans la capitale et de bombardements de la force française Licorne et de l'ONU.

Plus de 3.000 personnes sont tuées lors de cette crise.

Le 21 mai, Alassane Ouattara est investi, avec Guillaume Soro à la tête du gouvernement.

Le 30 novembre, M. Gbagbo est incarcéré à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, rejoint en 2014 par un de ses proches, Charles Blé Goudé, ex-chef des "jeunes patriotes".

- 2018: regain de tensions -

En août 2018, après plusieurs mois de tensions, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) met fin à son alliance avec le parti d'Alassane Ouattara, faisant éclater la coalition au pouvoir depuis 2010.

En octobre, les municipales sont marquées par des violences dans de nombreuses localités où les résultats sont contestés par l'opposition.

- 2019-20: course à la présidentielle -

Le 15 janvier 2019, MM. Gbagbo et Blé Goudé sont acquittés par la CPI, puis libérés sous conditions. La procureure a formulé une demande de procès en appel.

En octobre, Guillaume Soro, dont les relations se sont fortement dégradées avec M. Ouattara, annonce sa candidature à la présidentielle d'octobre 2020. Mais il fait face à plusieurs procédures judiciaires dont une condamnation à 20 ans de prison en Côte d'Ivoire. Il est exilé en France.

En mars 2020, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est désigné candidat présidentiel par le parti de M. Ouattara. Mais M. Coulibaly décède le 8 juillet, une semaine après son retour de France où il a été hospitalisé deux mois pour problèmes cardiaques, plongeant le pays dans l'incertitude.

Le 27 juillet, Henri Konan Bédié est désigné candidat présidentiel de son parti, le PDCI.

Le 28, Laurent Gbagbo, que son parti presse de se présenter également et autorisé par la CPI à quitter la Belgique sous conditions, demande un passeport pour rentrer au pays.

Le 6 août, Alassane Ouattara annonce se représenter pour un troisième mandat.