Un député croate à nouveau devant les juges pour crimes de guerre

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Un député croate dont la condamnation pour crimes de guerre pendant le conflit de 1991-1995 avec les séparatistes serbes soutenus par Belgrade a été cassée en 2016 par la Cour suprême a rejeté les charges retenues contre lui, à l'ouverture lundi de son nouveau procès.

Accusé d'avoir ordonné au début de la guerre, en 1991, l'enlèvement, la torture et le meurtre d'au moins dix civils serbes à Osijek, une ville de l'est de la Croatie dont il était le commandant militaire, Branimir Glavas a plaidé non coupable devant le tribunal de Zagreb chargé de le rejuger, a annoncé la Radiotélévision publique croate, HRT.

L'ancien général devenu député d'extrême droite a été condamné en 2009 à dix ans de prison, peine ramenée à huit ans l'année suivante. Mais, en 2015, la Cour constitutionnelle a annulé ce verdict, invoquant des vices de procédure, et demandé à la Cour suprême de se prononcer, tandis qu'il était libéré de la prison où il purgeait sa peine.

La Cour suprême a finalement cassé sa condamnation en 2016, ordonnant un nouveau procès.

Il a été réélu au Parlement la même année, mais son immunité a été levée en prévision de son nouveau procès.

Branimir Glavas a été l'homme politique le plus important jamais condamné par un tribunal croate pour crimes de guerre pendant le conflit de 1991-1995, provoqué par la proclamation de son indépendance par la Croatie et qui a fait près de 20.000 morts.

La capacité de la justice croate à juger les Croates accusés de crimes de guerre était pour la Croatie l'un des critères retenus en vue de son adhésion à l'Union européenne, intervenue en 2013.