La Russie "ne peut pas" enquêter sur la mort du journaliste de l'AFP Arman Soldin en Ukraine (Kremlin)

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La Russie "ne peut pas mener d'enquête" sur la mort du journaliste de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine en mai 2023 près de la ville de Bakhmout alors assiégée, a assuré mercredi le porte-parole du Kremlin.

"La Russie ne peut pas mener d'enquête ici. Il est probablement nécessaire de s'adresser à la partie ukrainienne", a déclaré Dmitri Peskov, interrogé à la veille du premier anniversaire de la mort du coordinateur vidéo de l'AFP en Ukraine.

"Si je comprends bien, au moment de son décès il se trouvait sur le territoire étant sous le contrôle du régime de Kiev", a-t-il ajouté.

Arman Soldin est mort à 32 ans lors d'une attaque de roquettes alors qu'il était en reportage à Tchassiv Iar, près du front dans la région de Donetsk (est), avec des soldats ukrainiens.

Il couvrait alors la bataille la plus active du conflit, celle pour la ville de Bakhmout, située à une dizaine de kilomètres de Tchassiv Iar et conquise fin mai 2023 par la Russie après plus de neuf mois de combats.

Phil Chetwynd, directeur de l'Information de l'AFP, a salué mardi la mémoire de ce "jeune et brillant journaliste".

"La force de son caractère, son humanité et son humour ont laissé des souvenirs indélébiles", a-t-il dit.

Le parquet national antiterroriste avait ouvert en mai 2023 en France une enquête préliminaire pour crime de guerre afin de déterminer les circonstances du décès d'Arman Soldin et l'origine des tirs.

Une quinzaine de journalistes ont été tués en Ukraine depuis le début de l'assaut de l'armée de Moscou en février 2022, selon des ONG spécialisées.

La Russie a, de son côté, accusé à plusieurs reprises l'Ukraine d'avoir visé des journalistes russes, dont certains sont morts. Mais elle dément sa responsabilité des décès de reporters imputés aux frappes de son armée.