30 ans après : comment le déni prépare un nouveau conflit

Alors que le déni du génocide de Srebrenica est devenu la politique officielle de la Serbie et de la Republika Srpska, préparant une jeunesse élevée dans le mensonge historique à un nouveau conflit, il est amplifié par des alliances géopolitiques avec des pays qui sapent le droit international, comme l’explique Refik Hodžić.

En Serbie, le déni du génocide de Srebrenica pourrait aboutir à un nouveau conflit. Photo : une personne passe devant une peinture murale représentant l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, dans une rue de Belgrade, en Serbie.
Fresque murale représentant l'ancien chef militaire serbe bosniaque Ratko Mladic photographiée à Belgrade. Mladic a été condamné à la prison à vie en 2017 pour avoir supervisé le massacre d'environ 8 000 hommes et garçons musulmans, ainsi que pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis pendant la guerre de Bosnie de 1992-95. Photo : © Andrej Isakovic
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En 2015, à l’occasion du vingtième anniversaire du génocide de Srebrenica, j’ai écrit un essai pour le site « Balkanist » intitulé « Pas de réconciliation, nous sommes toujours en guerre ». Cet article se voulait un avertissement : la réconciliation en Bosnie-Herzégovine échouait, non pas parce que les gens ne voulaient pas la paix, mais parce que la guerre n’avait jamais pris fin. Elle avait simplement changé de forme, transformant le conflit armé en une bataille pour la vérité, la mémoire, la justice et la reconnaissance.

Au cours des dix années qui se sont écoulées depuis la publication de cet article, la situation ne s’est pas améliorée, elle est devenue plus dangereuse. Bien que les principaux responsables, comme Ratko Mladić, l’ancien commandant de l’armée serbe de Bosnie, aient été condamnés et que les faits relatifs au crime aient été établis sans aucun doute raisonnable par les tribunaux internationaux et nationaux, le déni du génocide de Srebrenica s’intensifie. Et il ne s’agit plus d’une initiative marginale ou d’une subtile déformation des faits. En Serbie et en Republika Srpska, l’entité dominée par les Serbes de Bosnie en Bosnie-Herzégovine, il s’est durci pour se transformer en politique officielle de l’État, avec des conséquences dévastatrices pour la justice et la paix en Bosnie, mais aussi dans toute la région, et pour son avenir.

Ce déni, ancré dans l’idéologie nationaliste initialement défendue par le régime de Slobodan Milošević, est aujourd’hui amplifié par des alliances géopolitiques avec des régimes qui sapent activement le droit international. Il est soutenu par les échecs des dirigeants nationaux en Bosnie et toléré, voire encouragé, par la communauté internationale qui applique de plus en plus la justice de manière sélective. Ensemble, ces forces ont permis à une nouvelle génération de grandir dans le mensonge historique et de se préparer, psychologiquement et politiquement, à un nouveau conflit.

Le déni du génocide devenu doctrine d’État

En Serbie et en Republika Srpska, le déni du génocide est devenu un pilier de la gouvernance. Le président serbe Aleksandar Vučić continue de rejeter les décisions des tribunaux, à savoir le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et la Cour internationale de justice (CIJ), qui ont qualifié les massacres de 1995 à Srebrenica de génocide. Au lieu d’utiliser son influence pour favoriser un travail de mémoire, Vučić a saisi toutes les occasions pour présenter la reconnaissance du génocide comme une attaque contre les Serbes et la Serbie.

Ses efforts pour faire échouer la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies de mai 2024 qui a établi le 11 juillet comme Journée internationale du souvenir du génocide de Srebrenica n’étaient pas symboliques : ils étaient agressifs, calculés et ambitieux. L’appareil diplomatique serbe a été mobilisé pour faire pression sur des dizaines de pays contre la résolution. Il ne s’agissait pas d’une question de sémantique. Il s’agissait d’imposer un discours dans lequel le génocide est nié, les victimes sont délégitimées et les auteurs défendus.

En Republika Srpska, le président Milorad Dodik a poussé cette stratégie encore plus loin. Au cours de la dernière décennie, il a ouvertement glorifié les criminels de guerre, abrogé les reconnaissances officielles du génocide et intégré le déni dans le système éducatif. Les programmes scolaires omettent toute mention de Srebrenica en tant que génocide, et les élèves apprennent à considérer les verdicts du TPIY comme de la propagande anti-serbe. Les criminels de guerre tels que Radovan Karadžić sont célébrés, des dortoirs et des espaces publics portant leur nom. Dodik présente toute tentative de discuter du génocide comme une attaque contre la Republika Srpska elle-même, utilisant le déni non seulement comme révisionnisme historique, mais aussi comme arme politique.

La commission Greiff comme outil de propagande

Un moment charnière dans la marche de la Republika Srpska vers le déni officiel et institutionnalisé du génocide s’est produit en 2019, lorsque le gouvernement de Milorad Dodik a créé une « commission internationale indépendante chargée d’enquêter sur les souffrances de tous les peuples de la région de Srebrenica entre 1992 et 1995 ». Malgré son nom, cette commission n’était ni indépendante ni attachée à la vérité. Elle était présidée par Gideon Greiff, historien israélien et ancien consultant à Yad Vashem, dont les références antérieures en matière de mémoire de l’Holocauste ont été cyniquement instrumentalisées pour donner une apparence de légitimité au projet.

Le mandat de la commission n’était pas d’examiner de nouveaux faits ni de contribuer à la réconciliation. Son véritable objectif était d’annuler les conclusions de la précédente commission de la Republika Srpska sur Srebrenica de 2004, un rapport qui avait reconnu les meurtres de milliers d’hommes et de garçons bosniaques et ouvert la voie à une certaine responsabilité institutionnelle au sein de l’entité. Le rapport de 2004, bien qu’il soit imparfait, avait reconnu le rôle de l’armée et de la police de la Republika Srpska dans les crimes et avait identifié de nombreux charniers et victimes par leur nom.

Sous la direction de Dodik, la commission Greiff a cherché à effacer ces aveux. Son rapport de 2021 a minimisé le nombre de victimes, remis en question la qualification de génocide et accusé le TPIY de partialité et de fabrication. Il a avancé des affirmations générales suggérant que le nombre de morts bosniaques avait été gonflé, que beaucoup étaient des « combattants » et que les procédures des tribunaux internationaux étaient motivées par des considérations politiques. Le rapport s’appuyait largement sur des sources controversées ou marginales, utilisait des analyses statistiques trompeuses et ignorait ou rejetait les preuves médico-légales et les témoignages accablants présentés au cours des années de procès devant le TPIY.

Il ne s’agissait pas d’un exercice académique, mais d’un outil de propagande, financé par des fonds publics dans le but de construire un récit alternatif, qui dépeignait les victimes bosniaques comme des agresseurs islamistes fondamentalistes et présentait les Serbes comme injustement diffamés. Il a été utilisé non seulement pour justifier des politiques internes de déni et de distorsion, mais aussi comme arme diplomatique. Dodik a distribué le rapport à des partenaires internationaux, notamment la Russie, la Chine et un certain nombre de personnalités de droite au Parlement européen, dans le but de remettre en cause le consensus international sur Srebrenica.

Le rapport Greiff a suscité une indignation généralisée parmi les survivants, les familles des victimes et les experts juridiques internationaux. Le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux (le « Mécanisme »), qui a succédé au TPIY, a réaffirmé que le génocide de Srebrenica avait été clairement établi par de nombreux verdicts. Même le gouvernement allemand a réagi de manière décisive, annonçant en 2022 que Greiff faisait l’objet d’une enquête pour son rôle dans la négation du génocide et n’était plus le bienvenu dans le pays, dépouillé d’un prix pour ses recherches sur l’Holocauste - une réprimande notable, compte tenu des liens de longue date entre Greiff et les institutions commémoratives de l’Holocauste.

Malgré cela, le mal était fait. En Republika Srpska, le rapport Greiff est devenu un document approuvé par l’État, considéré comme faisant autorité et utilisé pour justifier le rejet des décisions de justice et la suppression des références au génocide du discours public. Il a été intégré dans les résolutions de l’Assemblée de la Republika Srpska, repris par les médias et intégré dans les discours des responsables de la Republika Srpska à tous les niveaux. Il représente peut-être l’exemple le plus clair de la manière dont le déni est passé d’une position défensive à une campagne offensive, une réécriture délibérée de l’histoire par le pouvoir étatique et parée du langage de la légitimité académique.

La commission Greiff n’a pas seulement déformé les faits. Elle a tenté d’effacer les fondements de la justice établis par plus d’une décennie de procès internationaux, plus de 800 témoignages et des milliers d’identifications médico-légales. Et elle a envoyé un message clair : la Republika Srpska ne se contentera pas de rejeter les conclusions du droit international, elle construira sa propre réalité, quand bien même elle contredirait les preuves de manière grotesque.

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Le déni à l’échelle locale et mondiale

Le déni du génocide de Srebrenica en Serbie et en Republika Srpska est désormais la politique officielle, mais les circonstances locales et mondiales ont également joué un rôle. Les dirigeants politiques bosniaques ne sont pas sans responsabilité à cet égard, principalement en raison de leur gestion de la demande de révision du jugement rendu en 2007 par la Cour internationale de justice (CIJ), qui avait conclu que la Serbie n’avait pas empêché le génocide à Srebrenica, mais s’était abstenue de déclarer la Serbie directement responsable.

Il existait une possibilité juridique de présenter de nouvelles preuves, notamment des documents du TPIY qui n’étaient pas disponibles auparavant et qui démontraient une implication plus profonde de l’État serbe dans la coordination, le soutien et la dissimulation du génocide. Mais les dirigeants bosniaques, pris dans un enchevêtrement de rivalités politiques internes et de corruption, et dépourvus de stratégie juridique internationale, n’ont pas réussi à présenter une demande valable.

Le processus de révision, mené par Bakir Izetbegović, alors membre bosniaque de la présidence de Bosnie-Herzégovine, n’a pas été correctement engagé. La CIJ a rejeté la requête pour des raisons de procédure, et non sur le fond, malgré les fonds importants dépensés pour faire appel à divers experts juridiques locaux et internationaux. Cet échec a envoyé un signal dévastateur, non seulement aux survivants, qui se sont sentis abandonnés et ont été à nouveau traumatisés, mais aussi aux auteurs des crimes et à leurs successeurs politiques : la Serbie l’a interprété comme une capitulation. Le silence qui a suivi a été interprété non pas comme une prudence juridique, mais comme une faiblesse morale.

Ce moment, cet échec, a marqué un tournant majeur dans tous les débats sur la justice et la reconnaissance du génocide de Srebrenica à Belgrade et à Banja Luka, où les responsables l’ont immédiatement présenté comme une exonération. Cela a encouragé le gouvernement serbe à commencer à traiter le déni non pas comme une position défensive, mais comme un mandat national. Il est devenu le fondement de son idéologie politique et un produit exportable vers une nouvelle génération. Le message était clair : il n’y aurait plus aucune contestation juridique sur la scène internationale pour examiner le rôle de la Serbie dans le génocide. Et dans ce vide, les criminels de guerre de Bosnie (tant ceux qui étaient sous le coup d’une inculpation que ceux qui avaient été condamnés) se sont vu offrir un refuge en Serbie, grâce aux lois sur la double nationalité, tandis que le déni du génocide s’enracinait plus profondément et plus audacieusement que jamais.

Une justice facultative selon vos alliances

Dans le même temps, l’ordre mondial a radicalement changé au cours de la dernière décennie, et pas en faveur de la justice. Lorsque la Bosnie a tenté de revenir sur le jugement de la CIJ contre la Serbie, elle s’est heurtée non seulement à un dysfonctionnement interne, mais aussi à un manque de soutien politique international. Cette absence de volonté n’a fait que s’accentuer dans la foulée de guerres récentes. L’impunité dont bénéficie Israël à Gaza et celle dont jouit la Russie en Ukraine envoie un message clair : la justice est facultative, selon vos alliances.

Des États comme les États-Unis d’Amérique et l’Allemagne, qui ont soutenu la résolution de l’Onu commémorant le génocide de Srebrenica, protègent aujourd’hui Israël de toute responsabilité. Cette hypocrisie n’échappe pas à Vučić et Dodik. Ils y voient une permission. Et en effet, ils ont choisi leurs alliés en conséquence.

Dodik a lié son avenir politique à Moscou, reprenant à son compte la propagande russe, sapant les institutions étatiques bosniaques et soutenant ouvertement le modèle de pouvoir de Vladimir Poutine. Dans le même temps, Vučić a établi des ponts avec la Russie et Israël, se rapprochant de régimes où la suprématie ethnique et l’occupation sont normalisées et, surtout, protégées par les grandes puissances.

Lorsque l’ambassadeur israélien à Belgrade a déclaré que « ce qui s’est passé à Srebrenica n’était pas un génocide », il ne s’agissait pas d’une gaffe diplomatique. C’était une déclaration d’intention, calibrée pour avoir un effet politique. La Serbie et la Republika Srpska ne sont pas des cas isolés dans ce monde, elles en tirent des leçons et imitent ses pires pulsions.

Le message est désormais mondial : si votre position stratégique est suffisamment forte, vous pouvez agir en toute impunité. Pour ceux qui nient le génocide en Bosnie, c’est devenu un mode opératoire. La Russie soutient le programme déstabilisateur de Dodik. Israël légitime le déni par sa complicité diplomatique. Les États-Unis et l’Union européenne, bien qu’ils soutiennent formellement la justice pour Srebrenica, n’appliquent pas les mêmes normes de responsabilité ailleurs. La crédibilité de la justice internationale s’effrite, et ceux qui ont investi dans le déni le savent.

Le Mémorial de Srebrenica : un phare isolé

Et pourtant, au milieu de cette obscurité, il existe des lieux où la vérité continue de respirer. Le Mémorial de Srebrenica s’est imposé comme une institution essentielle pour la préservation des archives historiques et leur diffusion avec clarté et force morale. Au cours de la dernière décennie, dans des circonstances difficiles et avec des ressources modestes, le Mémorial est devenu une archive vivante de la mémoire.

Son département de recherche a publié des rapports détaillés sur le déni du génocide, notamment des aperçus annuels qui documentent des centaines d’incidents dans toute la région. Son travail auprès des jeunes a favorisé l’émergence d’une génération de chercheurs, d’activistes et de journalistes engagés dans la recherche de la vérité. Il a ouvert ses portes aux éducateurs, diplomates, étudiants et cinéastes, créant ainsi un espace à la fois de deuil et d’enseignement.

Au niveau international, le Mémorial est devenu une voix respectée pour ceux qui travaillent sur la prévention du génocide. Ses expositions ont voyagé dans les grandes capitales. Ses dirigeants ont collaboré avec des institutions mondiales, notamment les Nations unies, et ont contribué à l’élaboration de nouveaux cadres pour l’éducation sur le génocide.

Mais le Mémorial s’est aussi heurté à un mur en Serbie et en Republika Srpska. Les médias contrôlés par l’État l’ignorent ou le dénigrent. Les programmes scolaires serbes l’excluent totalement. En Republika Srpska, les visites scolaires du Mémorial sont interdites. Les jeunes Serbes ont plus de chances de visiter Disneyland que le Mémorial de Srebrenica. L’espace où le dialogue devrait avoir lieu a été symboliquement clos par ceux qui en contrôlent l’espace physique et narratif.

Un avenir façonné par le déni

Le déni n’est pas seulement l’acte final du génocide, mais sa continuation. Il garantit l’effacement de la mémoire et légitime la violence future. Il m’apparaît désormais clairement que Vučić et Dodik ne se contentent pas de rejeter le passé, ils construisent un avenir fondé sur le ressentiment, la peur et la suprématie ethnique. Leur politique de déni est indissociable de leurs projets autoritaires plus vastes.

Les conséquences sont particulièrement visibles chez la jeunesse de Serbie et de la Republika Srpska. Une génération arrive à l’âge adulte avec une connaissance limitée, voire inexistante, de la vérité. À l’école, les manuels scolaires édulcorent les crimes. Dans les médias, le génocide est présenté comme un « mensonge occidental » ou un « outil politique ». Dans le discours public, l’accent n’est jamais mis sur les victimes de Srebrenica, mais exclusivement sur la création d’une réalité parallèle dans laquelle les auteurs sont des héros et l’histoire est réécrite.

Les jeunes ne sont pas seulement mal informés, ils sont systématiquement endoctrinés. Les banderoles à l’effigie de Ratko Mladić ou le chant « Nož, žica, Srebrenica » (couteau, barbelé, Srebrenica) ne choquent plus dans les stades ni sur les réseaux sociaux ; ils sont devenus la norme. Le déni du génocide est devenu un élément de l’identité nationaliste, et quiconque le conteste est qualifié de traître ou d’agent étranger.

Ce n’est pas seulement tragique, c’est dangereux. Le déni n’est pas passif. Il prépare le terrain à la répétition. Une société qui ne reconnaît pas ses crimes reste vulnérable à leur répétition. La réconciliation exige la reconnaissance. La justice exige la responsabilité. La paix exige la vérité. Rien de tout cela n’est possible en Bosnie, compte tenu du climat que la Serbie et la Republika Srpska ont instauré. Et si la communauté internationale n’est pas disposée à affronter ce problème – honnêtement et résolument –, les institutions sur lesquelles nous comptons pour rendre justice continueront de s’affaiblir.

Nous assistons non seulement à un déni du génocide, mais aussi à sa légitimation par le silence, la distorsion et l’alignement sur un monde où la justice n’a aucune prise. Si les tribunaux, les éducateurs et les institutions internationales ne s’y opposent pas, le phénomène se propagera. Et, d’une certaine manière, c’est déjà le cas. Nous devons cesser de prétendre que Vučić et Dodik sont des nationalistes incompris. Ils sont les gardiens d’une idéologie qui déshumanise, qui prépare à l’exclusion et qui, dans les conditions sont réunies, justifiera à nouveau la violence.

Je sais qu’il nous appartient en premier lieu, à nous, Bosniaques, de trouver les moyens de faire face à cette stratégie politique destructrice qui instrumentalise le déni du génocide. Cependant, la communauté internationale, en particulier l’Union européenne et les autres organisations concernées, qui continuent de tolérer les actions de Vučić tant qu’il livre des obus et des munitions à l’Ukraine, portent une grande responsabilité quant à l’évolution future de la situation en Bosnie.

Compte tenu de l’évolution actuelle du monde, je crains que si l’on me demande d’écrire à l’occasion du quarantième anniversaire du génocide de Srebrenica, mon article ne traite ni de la réconciliation ni de la négation du génocide, mais d’une réalité infiniment plus sinistre.

Refik HodzicREFIK HODZIC

Originaire de Prijedor, en Bosnie-Herzégovine, Refik Hodzic est écrivain, journaliste, cinéaste et militant pour la justice. Il travaille depuis plus de 25 ans sur la justice transitionnelle et s’intéresse particulièrement au rôle des médias et à la communication stratégique.

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