Yémen: le tir de missiles rebelles "crime de guerre" potentiel (Amnesty)

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La salve de sept missiles tirés par les rebelles Houthis du Yémen vers l'Arabie saoudite "peut constituer un crime de guerre", a estimé lundi Amnesty International.

"Lancer des attaques indiscriminées est interdit par la loi humanitaire internationale", a rappelé Samah Hadid, directrice adjointe des campagnes d'Amnesty au Moyen-Orient, dans un communiqué.

L'Arabie saoudite a déclaré avoir intercepté sept missiles tirés dimanche soir par les Houthis, soutenus par l'Iran, en direction de cinq villes. La chute de débris a fait un mort et deux blessés dans la capitale Ryad.

"Ces missiles ne peuvent pas être précis à de telles distances, donc leur utilisation de la sorte met en danger les civils", a ajouté la responsable d'Amnesty en dénonçant "cet acte irresponsable et illégal".

Vendredi dernier, l'organisation internationale de défense des droits de l'Homme avait reproché à de grands pays occidentaux --dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France-- de fournir des armes à la coalition sous commandement saoudien qui intervient militairement depuis trois ans au Yémen.

Amnesty avait accusé l'Arabie saoudite et ses alliés de se rendre coupables de "crimes de guerre potentiels" pendant leurs bombardements aériens qui ont fait de nombreuses victimes civiles.

Depuis mars 2015, près de 10.000 personnes ont été tuées et plus de 53.000 blessés au Yémen, théâtre de la "pire crise humanitaire" du monde, selon les Nations unies.