Syrie: Amnesty International demande de "minimiser le tort" causé aux civils

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L'organisation Amnesty International a demandé samedi de "minimiser le tort" causé aux civils dans les frappes aériennes menées en Syrie par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni contre le régime de Bachar al-Assad.

"Le peuple syrien a déjà enduré six années d'un conflit dévastateur, et des attaques chimiques dont beaucoup sont des crimes de guerre", déplore l'ONG dans un communiqué. "Toute les précautions doivent être prises pour minimiser le tort causé aux civils dans les actions militaires" menées en représailles à l'usage présumé d'armes chimiques par Damas contre sa population, a-t-elle exigé.

Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont lancé samedi une séries de frappes aériennes coordonnées contre des installations militaires du régime syrien. Ces interventions constituent des représailles à l'usage d'armes chimiques dans la ville rebelle de Douma le samedi 7 mars, qui a fait "jusqu'à 75 morts" selon le gouvernement britannique. Les trois pays tiennent le régime de Bachar al-Assad responsable de cette attaque chimique.

L'ONG demande également au président américain, Donald Trump d'ouvrir ses frontières aux réfugiés syrien.

"L'administration Trump ne doit pas tourner le dos à ces hommes, femmes et enfant qui souffrent en maintenant l'interdiction faite aux réfugiés d'entrer aux États-Unis", soutient Raed Jarrar, le directeur du plaidoyer pour le Moyen-Orient. "Il est temps que les États-Unis ouvrent leurs portes aux populations qui fuient les violences en Syrie", estime-t-il.

Depuis son arrivée au pouvoir, le président américain a multiplié les tentatives d'imposer un décret anti-immigration à l'encontre de plusieurs pays dont la population est en majorité musulmane, dont la Syrie. Ces décrets ont été suspendus par la justice à plusieurs reprises.