Syrie: Wauquiez ne croit "pas à l'utilité de frappes punitives"

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Le président de LR Laurent Wauquiez affirme ne pas croire "à l'utilité de frappes punitives" comme celles menées sur la Syrie, jugeant que "la priorité" d'Emmanuel Macron "doit être de lutter contre les islamistes", dans une interview au Journal du Dimanche.

"Je soutiens par principe notre armée quand elle combat. Si l'usage d'armes chimiques est avéré, Bachar al-Assad devra répondre de ses actes. La CPI existe précisément pour cela. Mais je ne crois pas à l'utilité de frappes punitives", explique le président d'Auvergne-Rhône-Alpes.

"Frapper pour frapper, pour donner le sentiment de faire quelque chose, sans qu'il y ait une quelconque stratégie derrière, je n'en comprends ni l'utilité, ni le sens", ajoute-t-il.

Selon M. Wauquiez, "la priorité du président à l'international doit être de lutter contre les islamistes. Notre priorité absolue, c'est d'empêcher Daech de pouvoir contrôler un pays".

Dans cet entretien publié juste avant la grande interview dimanche soir du chef de l'Etat à BFMTV, RMC et Mediapart, le président de LR demande pourquoi il "refuse" d'expulser les "étrangers fichés pour radicalisme" alors que d'après lui "le droit le permet".

Emmanuel Macron "sous-estime gravement l'ampleur de la menace que représente l'intégrisme islamique".

Sur le projet de loi asile-immigration, en débat à partir de lundi à l'Assemblée, M. Wauquiez estime qu'"il n'y a aucune volonté sérieuse de diminuer le nombre" d'immigrés. "La France est soumise à une pression communautariste comme jamais. Et que fait le gouvernement ? Il propose d'étendre encore le regroupement familial", ce qui est "totalement déraisonnable", critique-t-il.

Autre dossier d'actualité: en Notre-Dame-des-Landes, il voit "le symbole de la capitulation de la République". "Encore heureux qu'on évacue la zone: on a tout cédé aux zadistes!", considère-t-il après une semaine d'opérations des gendarmes.

Il étrille Emmanuel Macron qui selon lui "s'adresse uniquement à ceux qui n'ont pas de problème": "il n'a pas compris qu'il fallait réunir les deux France". "Le candidat de la feuille de paie est en train de devenir le président de la feuille d'impôt", épingle-t-il aussi.

Seul satisfecit: le président de LR soutient la réforme de la SNCF qui, "même si elle est incomplète, va dans la bonne direction". "Si j'étais parlementaire, je la voterais", ajoute-t-il, tout en déplorant l'absence de réel "projet de redressement" de l'entreprise et refusant que les Français payent sa dette.