Rare visite du chef de la Sûreté syrienne en Egypte (agence)

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Le plus haut responsable des services de sécurité syriens, le général Ali Mamlouk, s'est rendu au Caire pour s'entretenir avec son homologue égyptien lors de sa deuxième visite officielle en Egypte depuis 2016, a rapporté dimanche l'agence officielle Sana.

Cette rare visite à l'étranger d'un responsable syrien intervient quelques jours après celle effectuée en Syrie par le président soudanais Omar el-Béchir. M. Béchir est le premier chef d'Etat arabe à s'être rendu à Damas depuis le début du conflit en 2011.

Selon l'agence Sana, le général Mamlouk s'est rendu samedi en Égypte à l'invitation du chef des Renseignements généraux égyptiens Abbas Kamel.

Les deux responsables ont discuté des intérêts communs de la Syrie et de l'Egypte, notamment "des affaires politiques et sécuritaires et de la lutte contre le terrorisme".

La dernière visite officielle en date de ce responsable syrien au Caire remonte à octobre 2016.

Le général Mamlouk fait partie de la garde rapprochée du président Bachar al-Assad.

Son nom figure sur une liste noire --derrière le président syrien et son frère Mahar-- de personnes visées par des sanctions instaurées par l'Union européenne à l'encontre du régime de Damas.

On lui reproche notamment d'être "impliqué dans des violences à l'encontre de manifestants" lors du mouvement de protestation contre le régime en 2011.

Le général Mamlouk est par ailleurs l'un des trois hauts responsables du régime visés en novembre dernier par des mandats d'arrêt internationaux émis par des juges français.

Il est soupçonné d'être impliqué dans des exactions notamment contre deux citoyens Franco-syriens, et il est recherché pour "complicité d'actes de torture" et "complicité de crimes de guerre".

Ce responsable a été nommé en 2012 directeur du bureau de la sécurité syrienne, qui supervise tous les services de sécurité du pays, après l'assassinat de quatre hauts responsables du régime lors d'un attentat à Damas.

Déclenchée en mars 2011 par la répression brutale de manifestations pro-démocratie dans le sillage du Printemps arabe, la guerre dévastatrice et complexe en Syrie a fait plus de 360.000 morts et jeté à la rue des millions de personnes.