Crimes de guerre: les précédentes condamnations de la CPI

1 min 43Temps de lecture approximatif

La condamnation jeudi de Dominic Ongwen, un ancien enfant soldat ougandais devenu chef de guerre, est la cinquième prononcée par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre. Voici un rappel des quatre précédentes.

- 2012: Thomas Lubanga -

En juillet 2012, l'ex-chef de guerre congolais Thomas Lubanga, arrêté en 2006, est devenu le premier condamné dans l'histoire de la CPI, entrée en fonction en 2003.

Il a été condamné à 14 ans de prison pour l'enrôlement d'enfants-soldats dans le conflit communautaire qui a ravagé au début des années 2000 la région de l'Ituri, dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). Sa peine a été confirmée en appel.

Transféré en décembre 2015 de La Haye, siège de la CPI, vers Kinshasa pour purger la fin de sa peine, il a été libéré en mars 2020.

- 2014: Germain Katanga -

Livré en 2007 à la CPI, Germain Katanga, surnommé Simba ("Lion" en swahili) pour sa férocité, a été condamné en mars 2014 à 12 ans de prison pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dans l'attaque d'un village en Ituri qui avait fait environ 200 morts en 2003.

Transféré à Kinshasa en décembre 2015, il était censé sortir de prison début 2016, après une réduction de peine notamment pour bonne conduite. Mais les autorités congolaises l'ont maintenu en détention, annonçant de nouvelles poursuites contre lui pour "crime de guerre, crime contre l'humanité et participation à un mouvement insurrectionnel".

Il a finalement été libéré en mars 2020, un jour après Thomas Lubanga, alors que son nouveau procès était en cours.

- 2016: Ahmad Al Faqi Al Mahdi -

En septembre 2016, le jihadiste malien Ahmad al Faqi al Mahdi a été condamné à neuf ans de prison pour avoir "dirigé intentionnellement des attaques" contre la porte de la mosquée Sidi Yahia et neuf des mausolées de Tombouctou, classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.

Il était membre d'Ansar Dine, l'un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012, avant d'être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France.

- 2019: Bosco Ntaganda -

En novembre 2019, l'ex-chef de guerre congolais Bosco Ntaganda, surnommmé "Terminator", a été condamné à 30 ans de prison ferme, la peine la plus lourde jamais prononcée par la CPI.

Il avait été reconnu coupable en juillet de 18 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, dont des crimes sexuels, massacres, persécutions et transfert forcé de la population civile en RDC au début des années 2000.

Il avait annoncé son intention de faire appel.