La mort du général serbe bosnien Tolimir était "naturelle"

1 min 25Temps de lecture approximatif

L'ancien général serbe bosnien Zdravko Tolimir est décédé d'une "mort naturelle", a indiqué vendredi, après autopsie, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), quelques jours après le décès de l'ancien bras droit de Mladic dans sa prison de La Haye.

"Une autopsie a été menée par les autorités néerlandaises dans le cadre d'une procédure de routine exigée par la loi", a affirmé le TPIY dans un communiqué : "il a été conclu que la mort de M. Tolimir était une mort naturelle".

Zdravko Tolimir, qui avait 67 ans, avait été le chef du renseignement et de la sécurité au sein des forces militaires des Serbes de Bosnie (VRS).

Il avait été condamné en décembre 2012, en première instance, à la prison à perpétuité pour génocide, ainsi que pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, dont meurtres, extermination et persécutions.

Ce verdict a été confirmé en avril 2015, en appel.

Lors de son arrivée au tribunal, Zdravko Tolimir s'était plaint de problèmes de santé, assurant avoir souffert d'un certain nombre d'accidents vasculaires cérébraux. Il avait également assuré aux juges l'année dernière avoir subi une opération du coeur.

En tant qu'ancien bras droit de Ratko Mladic, chef militaire des Serbes de Bosnie, Zdravko Tolimir a été principalement condamné pour son rôle dans le massacre de Srebrenica commis en juillet 1995, peu de temps avant la fin de la guerre intercommunautaire de Bosnie (1992-1995).

Près de 8.000 hommes et garçons musulmans avaient été tués par les forces serbes de Bosnie dans cette enclave de l'est de la Bosnie, en l'espace de quelque jours.

Selon les juges, Zdravko Tolimir avait pris part à une "entreprise criminelle commune" dont le but était de faire de Srebrenica une zone serbe "ethniquement pure".

Né le 27 novembre 1948 à Glamoc (ouest de la Bosnie), il était l'un des sept commandants adjoints qui rendaient directement compte à Ratko Mladic, lui-même actuellement jugé par le TPIY.

Au cours des négociations de paix à Dayton (Etats-Unis), qui ont mis un terme à la guerre en Bosnie, Zdravko Tolimir, sur insistance de Ratko Mladic, a été l'unique officier de l'armée des Serbes de Bosnie présent.