Srebrenica oblige à la "justice" et la "réconciliation", dit Macron

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Emmanuel Macron a transmis samedi un message de "solidarité" à la Bosnie pour la commémoration du génocide de Srebrenica il y a 25 ans, qui oblige selon lui "à la vérité et à la justice" mais aussi à la "réconciliation".

Les musulmans de Bosnie ont commémoré samedi la pire tuerie sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale, avec plus de 8.000 morts, en quelques jours, dans un mémorial à l'affluence réduite par le coronavirus.

Les dirigeants politique et militaire des Serbes de Bosnie à l'époque des faits, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ont été condamnés à perpétuité par la justice internationale, notamment pour le massacre de Srebrenica et le siège de Sarajevo.

"La France n'oublie pas les plus de 8.000 victimes, adultes et enfants, qui ont été assassinés", a déclaré dans une vidéo publiée sur Twitter le président français, saluant "les survivants de ce génocide ainsi que les familles des victimes".

"Srebrenica demeure le douloureux symbole de l'échec de la communauté internationale à protéger les populations civiles lorsqu'elles avaient le plus besoin de son aide. Et cette tache indélébile dans la mémoire collective nous oblige à la vérité et à la justice", qui sont "indispensables à la coexistence harmonieuse des différentes communautés", a souligné le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron a estimé que le passé devait "être pleinement reconnu par tous" et qu'il n'y avait "aucune place pour quelque négationnisme, révisionnisme historique ou glorification de criminels de guerre condamnés par la justice, dans un pays et dans une région qui ont exprimé leur souhait d'adhérer à l'Union européenne et donc à ses valeurs", telles que "la paix, la justice, la réconciliation entre les peuples, la liberté et la démocratie".

"La Bosnie-Herzégovine et les Balkans occidentaux doivent savoir juger mais aussi réconcilier", a-t-il poursuivi, en souhaitant que la réconciliation entre la France et l'Allemagne et leur engagement dans l'UE puissent "servir d'inspiration".

Il a réaffirmé que la France se tenait aux côtés de la Bosnie "pour poursuivre le travail déjà engagé en faveur de la réconciliation, de la construction d'un avenir de paix et de prospérité, dans une Europe unie".