Exécutions de 1988 en Iran : un suspect arrêté en Suède

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La Suède a placé mercredi en détention provisoire un Iranien soupçonné de crimes de guerre et de meurtres commis en Iran durant l'été 1988, a annoncé le parquet.

L'homme de 58 ans, dont l'identité n'a pas été révélée, a été arrêté samedi à son arrivée à l'aéroport Arlanda de Stockholm alors qu'il venait rendre visite à sa famille, selon des médias suédois.

Il aurait occupé un poste de responsabilité dans une prison de la ville de Karaj, où plusieurs prisonniers ont été exécutés durant l'été 1988 sur ordre de l'Ayatollah Khomeiny, a rapporté l'agence de presse suédoise TT.

La procureure Karolina Wieslander a affirmé que ces crimes étaient liés à la guerre meurtrière entre l'Iran et l'Irak, qui s'était achevée en août 1988 après un cessez-le-feu négocié par l'ONU, selon TT.

Mercredi, un tribunal de Stockholm a ordonné la détention du suspect dans l'attente de la décision du parquet de lancer des poursuites, qui doit intervenir d'ici le 11 décembre au plus tard.

"Il est innocent, ils ont arrêté le mauvais homme", a affirmé son avocat Lars Hultgren sur la chaîne publique SVT.

Selon l'ONG Amnesty International, les autorités iraniennes "ont fait disparaître et procédé à des exécutions extra-judiciaires de milliers de dissidents politiques emprisonnés" entre juillet et septembre 1988.

En décembre 2018, Amnesty a appelé l'ONU à mettre sur pied un organisme indépendant pour contribuer à la traduction en justice des responsables, faisant remarquer que certains personnes impliquées dans les meurtres occupaient encore des postes de responsabilité.